Inauguration du MMVI, musée d'art contemporain et citoyen

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Cette semaine, la rentrée culturelle a été marquée par un moment historique avec l’inauguration de la première institution publique d’art moderne et contemporain aux normes muséales internationales. Un espace inédit au Maroc et très ambitieux, émanant d’une volonté royale mais avant tout tourné vers les citoyens et la communauté.

« Il est grand temps que les marocains s’approprient leur histoire picturale, leur identité »

C’est en ces termes que Mehdi Qotbi, président de la Fondation des Musée, traduit la volonté de démocratisation, d’ouverture et d’accessibilité du MMVI, premier espace public dédié aux arts plastiques et visuels au Maroc. Hind Ayoubi, ethno-archéologue et conservatrice adjointe, insiste sur la ligne directrice majeure du projet : la sensibilisation des jeunes à travers un programme de médiation, de formation et des cycles de conférences. Le MMVI s’inscrit ainsi parfaitement dans cette nouvelle dynamique insufflée par l’Etat, hissant la culture au rang de priorité nationale, pour en faire un véritable levier de développement humain, social, et économique.

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Le musée n’est donc pas qu’un simple lieu de conservation, et dispose entre autre d’une librairie, d’un auditorium, et surtout, d’un atelier/parking qui promet un véritable travail de curation et de programmation pour encourager la nouvelle scène artistique locale et proposer un lieu d’échange et de confrontation avec le public grâce aux multiples médiums (vidéos, installations, photo, etc).

Côté architecture, il ne s’agit pas d’un musée objet comme on aurait pu l’attendre d’un espace d’art contemporain mais plutôt d’un bâtiment identitaire marocain d’inspiration arabo-mauresque. Ici à nouveau, il est question de se montrer accessible et ouvert au public, sans créer de rupture dans l’espace urbain. L’approche du cabinet Chakor n’en demeure pas moins résolument moderne, optant pour des lignes classiques, pures et pérennes qui s’intègrent parfaitement dans le quartier historique rbati. A l’intérieur, les jeux de volumes et la lumière naturelle sont bien pensés et accompagnent la visite de l’exposition inaugurale.

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Sous le commissariat de Mohamed Rachidi, «100 ans de création contemporaine au Maroc», est une rétrospective dense et captivante, véritable fresque chronologique qui nous invite à remonter le temps, de Lalla Essaydi à Sarghini, pour découvrir la richesse du patrimoine pictural marocain à travers une sélection de 400 œuvres des quelques 200 artistes qui ont marqué le siècle. Prévue pour 6 mois, elle laissera par la suite place aux expositions actuelles de l’Institut du Monde Arabe et du Louvre (Le Maroc médiéval) pour donner l’opportunité aux marocains de les découvrir et de rester connectés au monde, avec l’ambition de faire du musée une institution ancrée aussi bien dans la communauté locale qu’internationale.

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