« Living In Times Of Corona » 5 visions de la vie au temps du coronavirus avec Jawjab

Plusieurs semaines de confinement déjà, et avec elles leur lot de stupéfaction, d’angoisse, d’introspection et de créativité (quand celle-ci a été possible). Pour témoigner de cette expérience collective, et mettre en avant la création en temps de crise, le studio créatif et incubateur de talents JAWJAB, en partenariat avec l’International Media Support (IMS), a demandé à 5 réalisateurs marocains de renom de présenter, sous la forme de courts-métrages de 5 minutes, leur vision de la vie au temps du coronavirus.

Hicham Lasri, Raja Saddiki, Hassan Ouazzani, Mohamed Achaour et Mohamed Mouftakir se sont prêtés à l’exercice. Leurs réalisations filmées, sont une manière de s’extraire un instant du climat anxiogène de la pandémie et de s’évader dans l’univers particulier de chacun des réalisateurs.

Les 5 cinéastes témoignent du changement brutal que le confinement a opéré dans leur vie ou dans celle de leurs proches. Plan séquence, noir & blanc, stop motion, photographie... Les réalisateurs avaient carte blanche pour livrer, dans le format qu’ils voulaient, quelque chose de très personnel sur cette période particulière.


« Nous voulions documenter cette période du point de vue des artistes, à travers les images qu'ils produisent, les histoires qu'ils souhaitent raconter.»

 Younes Lazrak, directeur général adjoint chez JAWJAB.


Être créatif... en toutes circonstances

Cette série de capsule est aussi pour JAWJAB une manière de montrer qu'il est possible d'être créatif quelles que soient les circonstances. "Les réalisateurs que nous avons contactés ont réussi à produire d'excellents films avec peu de matériel, pas d’équipe et pour seul plateau de tournage les quatre murs de leur maison", poursuit Younes Lazrak. C'était un véritable challenge pour eux comme pour nous, mais c'est ce qui nous motive à JAWJAB et c'est ce qui nous permet de créer un contenu original qui se démarque".

Raja Saddiki - Dreaming 2.png

Visions personnelles, questions universelles

Le spectateur s’immisce ainsi dans l’intimité de chaque réalisateur, découvre son lieu de vie, sa famille parfois, ses objets personnels. Hicham Lasri nous fait vivre la solitude comme angoisse, à travers un dialogue sans réponse, une sorte de jeu de cache-cache qui tourne mal. « Ça part d’un manque affectif, de cette nostalgie de mes enfants, pour en faire une sorte de récit anxiogène (poussant les codes du cinéma) pour donner ce récit à la fois simple, construit, et efficace », analyse le réalisateur.

Avec Raja Saddiki, c’est la nostalgie du monde d’avant qui prend forme dans un entremêlement d’images réelles et de dessins animés créés par la jeune dessinatrice Majda Jarbili. « Aujourd'hui nous sommes des milliards à rêver de revivre comme avant, de pouvoir être avec nos mères, nos amis, d'aller à la plage, d'être en contact avec les gens et la nature... Comme tous, nos rêves n'ont jamais été aussi simples que de retrouver notre vie d'avant », explique la réalisatrice et documentariste.

Le photographe et réalisateur Hassan Ouazzani a, quant à lui, choisi les mains de sa grand-mère, usées par le temps mais toujours habiles, comme « actrices » principales de ce court-métrage. Loin des siens, cette vieille femme ne peut plus compter que sur ses doigts pour vivre. Un éloignement familial vécu par beaucoup d’entre nous en cette période de confinement. « La limite entre le personnel et l'universel est très fine lorsqu’on s'attaque aux questions familiales », estime l’artiste.

Pour Mohamed Achaour, c’est à travers les yeux de son jeune fils qu’il donne à voir les effets du confinement. Agrippé aux barreaux du balcon, il n’a pour seul contact avec le monde extérieur que le passage quotidien du camion à ordures. « La question cruciale du film, c’est le changement brutal d'un mode de vie. Comment nos plus jeunes enfants vivent-ils le confinement et en sont-ils conscients ? », s’interroge le réalisateur.

C’est aussi en filmant son fils que Mohamed Mouftakir fait écho à une situation que nous vivons tous : celle de l’introspection pendant cette quarantaine forcée. « Un confinement externe mène à un déconfinement interne » explique le réalisateur. Entre les murs de sa maison, sur son petit vélo qui tourne en rond sur la terrasse, l’enfant devient cette voix intérieure de l’artiste qui est, « par essence, un être pour la plupart du temps confiné ».


À propos du studio créatif JAWJAB

A la fois incubateur de talents, boîte de production audiovisuelle, média et agence digitale, le studio créatif JAWJAB met en lumière la société marocaine dans toute sa diversité. Pour tous les besoins en contenu vidéo digital, l’entreprise met sa créativité et sa réactivité au service des marques et des créateurs. JAWJAB diffuse également ses productions originales sur le web et engage de larges communautés constitués en crowd-cultures. Enfin, JAWJAB est aussi une plateforme média qui compte plus de 500.000 fans et qui engrange des millions de vues par mois grâce à des contenus qui se démarque par son innovation constante et une communauté engagée et fidèle. Produire des contenus innovants, mettre en lumière les talents de demain, et témoigner avec sincérité des mouvements de notre société, telle est la marque de fabrique de JAWJAB.

À propos de l’International Media Support (IMS)

Basée à Copenhague au Danemark, l’International Media Support (IMS) est la plus grande organisation de développement des médias dans la région nordique. L’ONG travaille dans plus de 30 pays sur quatre continents afin de promouvoir la liberté de la presse, un bon journalisme et la sécurité des journalistes. Le travail de l’IMS est basé sur des engagements à long terme adaptés aux contextes des pays dans lesquels il cherche à faire la différence, toujours en partenariat avec les acteurs médiatiques locaux et internationaux.